University of Minnesota



Observations finales du Comité pour l
'élimination de la discrimination à l'égard des femmes, Chine, U.N. Doc. A/54/38,paras.251-336 (1999).



Comité pour l'élimination
de la discrimination à l'égard des femmes
Vingtième session
19 janvier-5 février 1999

Chine

1. Le Comité a examiné les troisième et quatrième rapports périodiques combinés de la Chine (CEDAW/C/CHN/3-4 et Add.1 et 2 et Corr.1) de sa 419e à sa 421e séances, les 1er et 2 février 1999 (voir CEDAW/C/SR.419 à 421). L'additif 2 aux troisième et quatrième rapports périodiques était consacré à l'application de la Convention par le gouvernement de la Région administrative spéciale de Hong Kong, sur laquelle le Gouvernement de la Chine exerce de nouveau sa souveraineté depuis le 1er juillet 1997.

a) Présentation par l'État partie

1. Dans son introduction, le représentant de la Chine a fait remarquer que son gouvernement avait toujours attaché une grande importance à l'application de la Convention. Les troisième et quatrième rapports, qui couvraient la période 1989-1995, avaient été établis sous la direction du Comité national sur les femmes et les enfants créé par le Conseil des affaires d'État, organe composé de 23 ministères et commissions gouvernementales et de cinq organisations non gouvernementales.

2. Le représentant a souligné que, durant la période considérée, la situation des femmes s'était progressivement améliorée en ce qui concernait la participation à la vie politique, l'éducation, les soins de santé et l'emploi. Néanmoins, les femmes ne jouissaient pas encore de l'intégralité de leurs droits fondamentaux. Le Gouvernement s'efforçait d'éliminer la discrimination à l'égard des femmes en favorisant le développement économique et en renforçant le système législatif.

3. La loi de la République populaire de Chine relative à la protection des droits et des intérêts des femmes (appelée «loi sur les femmes»), adoptée en 1992, constituait la première loi fondamentale visant à protéger les droits et les intérêts des femmes de manière globale et systématique. Elle définissait quatre principes et énonçait les droits des femmes dans les domaines politique, économique, culturel, éducatif et dans le domaine du travail, ainsi que leurs droits individuels et leurs droits dans le cadre du mariage et de la famille.

4. Le Programme de développement des femmes, élaboré en 1995 dans l'esprit du Programme d'action de Beijing, constituait le premier programme global de ce type jamais adopté par le Gouvernement. Il visait à encourager les organismes gouvernementaux, à tous les niveaux, à prendre des mesures concrètes relatives à l'emploi, à l'éducation et à la santé des femmes ainsi qu'à leur participation à la vie politique, afin de poursuivre la mise en oeuvre du concept de l'égalité entre les sexes tel que défini par la loi. Les principales mesures qui avaient été prises pour appliquer la loi sur les femmes étaient la création d'organismes spécialisés, l'élaboration de mesures d'application par les différents échelons de l'administration en fonction de la situation locale, le lancement de campagnes nationales d'éducation et d'information concernant les lois en vigueur et l'organisation d'activités de suivi et d'évaluation de l'application de la loi.

5. Le représentant de la Chine a fait observer que le rapport examinait également les mesures que le Gouvernement avait prises pour appliquer la Déclaration et le Programme d'action de Beijing. Le rapport contenait des renseignements supplémentaires concernant les mesures qui avaient été prises de 1996 au milieu de 1998, notamment la révision de plusieurs lois, le renforcement de la répression des actes criminels visant les femmes et les enfants et la mise en place de dispositifs permettant d'aider les travailleuses licenciées pour cause de restructuration économique à retrouver un emploi. Il donnait également des indications concernant les mesures de suivi de l'application de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing qui avaient été prises par les organismes gouvernementaux compétents, et il évoquait les activités des organisations non gouvernementales ayant pour vocation de protéger les droits et les intérêts des femmes.

6. En conclusion, le représentant a indiqué que, malgré les efforts considérables qui avaient été accomplis pour favoriser la pleine participation des femmes au développement, un grand nombre de femmes rurales vivaient dans la pauvreté, plus de 100 millions de femmes étaient encore analphabètes et un très grand nombre de travailleuses, licenciées en raison de la transition de l'économie planifiée à l'économie de marché et du processus de réforme, avaient du mal à retrouver un emploi. La participation des femmes à la vie politique restait faible, des violations des droits fondamentaux des femmes étaient encore commises et certains fléaux sociaux persistaient. Néanmoins, le Gouvernement était déterminé à poursuivre ses efforts et se félicitait que la communauté internationale lui apporte son soutien dans ce domaine.

7. En présentant le rapport initial de la Région administrative spéciale de Hong Kong (CEDAW/C/CHN/3-4, Add.2), le représentant de cette Région a rappelé que le Gouvernement chinois exerçait de nouveau sa souveraineté sur Hong Kong depuis le 1er juillet 1997, selon le principe «un pays, deux systèmes». La Convention était devenue applicable à Hong Kong au 14 octobre 1996 et était restée en vigueur depuis la réunification.

8. Le représentant a expliqué que la loi fondamentale relative à la Région administrative spéciale de Hong Kong, adoptée par la République populaire de Chine, texte constitutionnel de la Région, énumérait la liste des droits de l'homme et des libertés fondamentales des résidents de Hong Kong et des autres personnes vivant dans la Région, applicable aux deux sexes. Elle prévoyait également de poursuivre l'application du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et de l'Ordonnance des droits de l'homme.

9. Le représentant a indiqué que durant la période 1996-1998, on avait réexaminé le système législatif et promulgué plusieurs amendements et ordonnances visant à éliminer les comportements discriminatoires ou injustes à l'égard des femmes. Les droits des femmes étaient également protégés par une série de lois, notamment l'Ordonnance sur la discrimination sexuelle (1995) et l'Ordonnance sur la discrimination fondée sur la condition familiale (1997). La Commission pour l'égalité des chances, organisme statutaire indépendant créé en 1996, était chargée d'éliminer la discrimination à l'égard des femmes, de promouvoir l'égalité entre les sexes, d'appliquer les ordonnances de lutte contre la discrimination et d'examiner les plaintes.

10. Les groupes de direction présidés par le Secrétaire principal de l'Administration, auxquels participaient des représentants de haut niveau des services intéressés assuraient la coordination entre les divers services pour toutes les questions relatives aux femmes.

11. L'amélioration de la condition et du statut des femmes à Hong Kong était manifeste dans plusieurs domaines. En 1997, les femmes représentaient 39 % de la population active totale et 33 % du personnel de la fonction publique. Au Gouvernement, deux des trois postes les plus élevés étaient occupés par des femmes. Presqu'un tiers des membres du Conseil exécutif étaient des femmes. La proportion de femmes dans les professions juridiques, comptables et médicales était de 21 à 36 %.

12. Le gouvernement de la Région administrative spéciale de Hong Kong s'était engagé à garantir l'égalité des chances et l'égalité entre les sexes en ce qui concernait l'accès à l'éducation et proposait notamment neuf années d'enseignement de base universel et gratuit. Plus de la moitié des personnes qui avaient obtenu un diplôme universitaire en 1997 étaient des femmes.

13. La santé des femmes restait l'une des priorités du Gouvernement. Les femmes bénéficiaient d'un éventail de services de santé, y compris en matière de reproduction. Le taux de mortalité infantile de Hong Kong était l'un des plus bas au monde et l'espérance de vie des femmes était de 82,2 ans.

14. Le représentant a indiqué que la République populaire de Chine avait formulé sept réserves et déclarations à propos de l'application de la Convention à Hong Kong et que ces dernières seraient examinées.

15. En conclusion, le représentant a accueilli favorablement les observations et les suggestions du Comité en faveur de l'application intégrale de la Convention.

b) Conclusions du Comité : Chine

Introduction

1. Le Comité remercie le Gouvernement de lui avoir présenté son troisième et quatrième rapports périodiques combiné. Il relève cependant que ce rapport ne respecte pas suffisamment les directives du Comité relatives à l'établissement des rapports périodiques. En particulier, il ne fournit pas suffisamment de données statistiques ventilées par sexe, si l'on compare la situation actuelle avec celle qui prévalait lors de l'établissement du rapport précédent.

2. Le Comité félicite le Gouvernement de sa présentation orale du rapport et des réponses détaillées, y compris des renseignements statistiques, qu'il a fournis oralement et par écrit à ses questions.

3. Le Comité félicite le Gouvernement d'avoir dépêché une importante délégation de haut niveau, qui comprenait des spécialistes de plusieurs ministères du Gouvernement central ainsi que de la Région administrative spéciale de Hong Kong, et qui était dirigée par le Représentant permanent de la République populaire de Chine auprès de l'Organisation des Nations Unies.

4. Le Comité note que les Chinoises représentent plus d'un cinquième de la population féminine mondiale.

Aspects positifs

1. Le Comité constate avec satisfaction que le Gouvernement chinois a fait de très gros efforts pour appliquer la Convention depuis l'examen de son deuxième rapport périodique en 1992, ce qui témoigne de sa volonté politique d'éliminer la discrimination à l'égard des femmes et de faire progresser l'égalité entre les sexes. Le Comité réaffirme que selon la Convention, les droits des femmes comprennent les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels et qu'ils font partie intégrante des droits universels de la personne humaine, qui sont inaliénables et indissociables.

2. Le Comité félicite le Gouvernement d'avoir encore renforcé sa législation pour assurer l'égalité entre les sexes. Il prend note, en particulier, de la loi de 1992 sur la protection des droits et des intérêts des femmes (dite loi sur les femmes), de la loi de 1995 sur la santé maternelle et infantile, des amendements de 1996 et de 1997 à la loi réprimant la traite des femmes, de la loi de 1996 sur la protection des droits et des intérêts des personnes âgées – c'est-à-dire leur protection sociale – et de la récente révision de la loi sur l'adoption.

3. Le Comité félicite le Gouvernement d'avoir élaboré des programmes pour appliquer ces lois, en particulier le Programme pour le développement des Chinoises (1995-2000). Il constate qu'il a progressé dans la prise en compte des droits économiques et sociaux de centaines de millions de personnes et que les réformes économiques qu'il a entreprises ces dernières années ont permis au pays d'avoir une croissance économique forte et stable. Il le félicite de se soucier aussi bien de la restructuration économique que de la protection sociale du peuple chinois et, en particulier, de s'employer à atténuer la pauvreté, à faire reculer le chômage des femmes, à faire échec aux stéréotypes sexuels, notamment dans les médias, à mener des campagnes de sensibilisation aux droits des femmes et à réduire l'analphabétisme de ces dernières dans les campagnes. Il rend hommage aux activités que mène la Fédération des femmes chinoises pour appliquer la politique du Gouvernement concernant l'égalité entre les sexes.

4. Le Comité constate avec satisfaction que les centres de soins de santé maternelle et leur personnel soient désormais plus nombreux et les services de planification familiale et de soins de santé primaires plus accessibles. Il félicite le Gouvernement d'avoir lancé, en collaboration avec le FNUAP, un programme pilote de planification familiale fondé sur la participation volontaire, l'information et la liberté de choix. Il se réjouit particulièrement qu'il se soit refusé fermement et sans équivoque à recourir à des mesures coercitives pour appliquer sa politique en matière de population.

5. Le Comité félicite le Gouvernement d'avoir accueilli, en septembre 1995, la quatrième Conférence mondiale des Nations Unies sur les femmes et d'avoir appliqué la Déclaration et le Programme d'action de Beijing. Il rappelle que la Convention sert de cadre de référence juridique pour l'application de ce programme d'action.

Obstacles à l'application de la Convention

1. Le Comité note que, vu son immensité et sa diversité, la Chine rencontre des difficultés particulières dans l'action qu'elle mène pour assurer l'égalité entre les femmes et les hommes.

2. Le Comité note que la persistance de préjugés et de comportements stéréotypés concernant le rôle des femmes et des hommes dans la famille et dans la société, qui se fondent sur l'idée de la supériorité des hommes et de la nécessaire subordination des femmes à ces derniers, fait gravement obstacle à la pleine application de la Convention.

3. Le Comité estime que la différence considérable qu'il y a entre la situation des femmes qui vivent dans les zones urbanisées et celle des femmes qui vivent dans les campagnes et les parties reculées du pays constitue un grand obstacle à la pleine application de la Convention.

4. Le Comité constate avec préoccupation que la restructuration économique qui permet à la Chine de passer d'une économie planifiée à une économie de marché a des répercussions négatives sur les femmes, en particulier sur leur emploi et leur réemploi.

Principaux sujets de préoccupation et recommandations

1. Le Comité s'inquiète du fait que, pour appliquer la Convention, le Gouvernement semble accorder plus d'importance à la protection des femmes qu'à leur émancipation. Ainsi, il a chargé le Comité national des femmes et des enfants de mettre en oeuvre sa politique en faveur des femmes, ce qui donne à penser qu'il ne remet pas vraiment en question le lien traditionnel femmes-enfants, et, en matière de santé maternelle, il privilégie la santé maternelle et infantile, c'est-à-dire la santé des femmes appréhendée dans la seule perspective de leur fonction reproductive. Enfin, le droit du travail met très fortement l'accent sur la protection des femmes.

2. Le Comité recommande au Gouvernement de remanier sa politique d'égalité entre les sexes et de s'intéresser davantage, à cette fin, aux dispositions de la Convention relatives aux droits fondamentaux et à l'émancipation des femmes. Le Gouvernement devrait encourager l'instauration, dans tout le pays, d'un dialogue qui permette de plaider en faveur de l'égalité entre les sexes et lancer une grande campagne de modification des comportements traditionnels.

3. Le Comité recommande que le Gouvernement examine la structure, les attributions et les ressources de l'organe chargé de promouvoir la condition de la femme au niveau national.

4. Bien que la Convention fasse partie intégrante de la législation chinoise, le Comité s'inquiète du fait que la loi sur les femmes ne contient pas de définition de la discrimination à leur égard, tout comme il s'inquiète du fait qu'elle ne prévoit pas de véritable recours juridique en cas de violation de ses dispositions. On ne sait pas très bien si la Convention peut être invoquée devant les tribunaux ou l'a jamais été ni quelle suite a été donnée aux actions en justice consécutives à des violations de la loi.

5. Le Comité recommande au Gouvernement d'adopter des lois qui interdisent expressément la discrimination à l'égard des femmes telle qu'elle est définie dans l'article premier de la Convention, y compris la discrimination non intentionnelle et indirecte. Il lui recommande également de prévoir davantage de moyens de recours, y compris juridiques, en cas de violation de la loi sur les femmes. Le Gouvernement devrait apporter une aide juridique aux femmes qui sont victimes de discrimination d'une manière ou d'une autre afin de les aider à faire valoir leurs droits. Il devrait aussi donner une large publicité à son action afin que la législation puisse être correctement appliquée. Le Comité lui recommande en outre d'adopter des mesures et de dégager des ressources aux niveaux central et provincial pour s'assurer de la bonne application des diverses lois sur l'égalité entre les sexes.

6. Le Comité s'inquiète des diverses formes de violence dont les femmes sont victimes en Chine et des formes qu'elle revêt (violence de la part des employeurs, sévices sexuels, violence au foyer, violence sexuelle et harcèlement sexuel sur le lieu de travail, notamment) et craint que la situation économique ne contribue à aggraver la situation.

7. Le Comité recommande au Gouvernement de réviser ses politiques et ses lois relatives à la violence à l'égard des femmes en tenant compte de sa recommandation générale 19. Il faudrait en particulier qu'il adopte une loi spéciale sur la violence au foyer et vienne en aide à leurs victimes en mettant à leur disposition des logements et des lignes téléphoniques spéciales, par exemple. Il faudrait aussi que les responsables de l'application des lois et le personnel de santé soient systématiquement formés à s'occuper des victimes de cette forme de violence. Le Comité demande instamment au Gouvernement de sanctionner le harcèlement sexuel et de faire en sorte que les femmes qui en sont victimes sur le lieu de travail puissent se pourvoir en justice. Il lui demande en outre de l'informer, dans son prochain rapport, des procédures qu'il a adoptées pour empêcher que les femmes placées en détention ne soient victimes de mauvais traitements sexuels et pour sanctionner les auteurs de ces mauvais traitements.

8. Le Comité recommande au Gouvernement d'envisager la possibilité d'inviter le Rapporteur spécial chargé de la question de la violence contre les femmes – notamment ses causes et ses conséquences – à se rendre dans les provinces chinoises.

9. Le Comité s'inquiète du fait que la prostitution, souvent due à la pauvreté et au manque de moyens économiques est illégale en Chine.

10. Le Comité recommande de cesser de réprimer la prostitution. Compte tenu de la pandémie de VIH/sida, il lui recommande également de prêter toute l'attention voulue aux services de santé à dispenser aux prostituées. Il demande instamment au Gouvernement de prendre des mesures pour réinsérer ces dernières dans la société.

11. Nonobstant les importants efforts que fait le Gouvernement pour réprimer la traite des femmes, le Comité s'inquiète des allégations selon lesquelles, dans certaines localités, des fonctionnaires corrompus exploiteraient sexuellement les femmes, notamment en extorquant de l'argent à des prostituées, ou seraient complices de cette exploitation.

12. Le Comité demande instamment au Gouvernement d'enquêter sur ces allégations et de traduire en justice toutes les personnes qui se livrent à la traite des femmes et à l'exploitation des prostituées.

13. Le Comité s'inquiète du fait que le pourcentage des femmes dans tous les secteurs de la vie publique, en particulier, aux échelons les plus élevés, n'ait augmenté que de manière infime depuis l'examen du deuxième rapport de la Chine.

14. Le Comité demande instamment au Gouvernement de prendre des mesures temporaires spéciales au sens du paragraphe 1 de l'article 4 de la Convention pour accroître le nombre des femmes aux échelons les plus élevés du Gouvernement. Il faudrait se servir largement de la banque de données de la Fédération des femmes chinoises sur les femmes talentueuses pour augmenter le pourcentage de femmes dans tous les organismes publics. Le Gouvernement devrait aussi encourager la parité des sexes au sein des comités villageois.

15. Bien que le Gouvernement se soit efforcé de faire reculer l'analphabétisme et y soit en partie parvenu, le Comité s'inquiète de la persistance du taux très élevé d'analphabétisme chez les femmes, en particulier celles qui vivent dans les zones rurales et reculées ou appartiennent à des minorités ethniques et religieuses. Il note également qu'aucune information ne lui a été fournie concernant la situation des femmes dans les secteurs scientifique et technique.

16. Le Comité recommande au Gouvernement de se fixer un calendrier précis et de dégager des ressources financières et matérielles suffisantes pour alphabétiser toute la population et la faire bénéficier d'un enseignement primaire. Il faudrait abolir la pratique consistant à faire payer des frais de scolarité officiels et officieux, qui a souvent pour effet d'empêcher les filles d'être scolarisées, en particulier dans les zones rurales pauvres. Il faudrait adopter des mesures d'incitation et autres mesures spéciales qui permettent aux filles d'accéder pleinement à l'enseignement primaire et d'avoir la possibilité de suivre un enseignement secondaire et supérieur et une formation professionnelle. Enfin, le Comité demande instamment au Gouvernement de réviser les manuels et les programmes scolaires afin de les débarrasser des stéréotypes sexuels et de faire de l'égalité entre les sexes un des objectifs de sa politique éducative.

17. Le Comité juge préoccupante la situation économique des femmes en cette période de transition de l'économie planifiée à l'économie de marché. Il juge regrettable en particulier la montée du chômage féminin, les difficultés qu'ont les femmes à trouver un nouvel emploi, le fait que la législation du travail ne soit pas toujours respectée pour la main-d'oeuvre féminine et que certains emplois soient toujours jugés inappropriés pour les femmes. Le Comité s'inquiète de ce que la reconversion des chômeuses dans la filière des services ne fasse qu'accentuer la ségrégation entre les deux sexes sur le marché du travail, et ne cantonne les femmes dans les secteurs les plus mal rémunérés. Le Comité est également préoccupé de constater que les femmes se heurtent à une discrimination fondée sur l'âge lorsqu'elles cherchent un nouvel emploi. Il regrette aussi qu'en cherchant surtout à protéger les femmes, plutôt qu'à leur offrir des chances égales sur le marché du travail, on perpétue les stéréotypes et on oppose de nouveaux obstacles aux femmes en situation de concurrence au sein de l'économie de marché. Le Comité estime que la situation des femmes qui travaillent dans les zones économiques spéciales reste aussi préoccupante.

18. Le Comité s'inquiète des conséquences que peuvent avoir la cessation ou l'interruption d'activité sur les droits des femmes au logement, aux soins de santé et à la sécurité sociale.

19. Le Comité prie le Gouvernement d'étudier les effets de ses politiques économiques en tenant compte des sexospécificités, et de s'employer à atténuer ou à neutraliser les conséquences préjudiciables que ces politiques peuvent avoir pour les femmes. Outre l'application de la législation du travail en vigueur, le Comité invite le Gouvernement à accroître les moyens dont les femmes disposent pour lutter contre la discrimination et l'inégalité dans le travail, notamment en reconnaissant aux femmes le droit de devenir membre d'associations professionnelles et le droit de grève.

20. Le Comité reconnaît que l'accroissement de la population est un problème tout à fait grave et que des progrès considérables ont été accomplis dans la prestation de services de planification familiale, mais plusieurs aspects de l'application de la politique démographique de la Chine le préoccupent :

a) Le Comité note avec inquiétude que 14 % des hommes seulement utilisent des contraceptifs, imposant ainsi en très grande partie aux femmes la responsabilité de la contraception et de la planification familiale. Étant donné que la vasectomie est une opération beaucoup moins lourde et moins coûteuse que la ligature des trompes, le fait que ce soient presque systématiquement les femmes qui soient stérilisées peut être jugé discriminatoire;

b) Bien que le Gouvernement se soit clairement prononcé contre l'usage de la force, le Comité a reçu des informations concordantes faisant état de sévices et d'actes de violence imputables aux responsables locaux de la planification familiale. On lui a notamment signalé la pratique de stérilisations ou d'avortements forcés, la détention arbitraire et la destruction de foyers, notamment dans les zones rurales, et parmi les minorités ethniques;

c) Le Comité s'inquiète de la disparité croissante entre le nombre de garçons et de filles à la naissance qui découle non intentionnellement de la politique démographique, puisque la tradition veut que l'on discrimine en faveur des enfants mâles. Ce déséquilibre risque d'avoir des conséquences à long terme sur le trafic des femmes;

d) Le Comité déplore la pratique illégale des avortements sélectifs en fonction du sexe du foetus, les infanticides de petites filles, la non-déclaration des filles à l'état civil ou leur abandon. Le Comité s'inquiète en particulier du statut des enfants «hors plan», non déclarés à l'état civil, dont un grand nombre de filles, qui risquent de n'avoir aucun statut officiel et être dépossédés de leur droit à l'éducation, aux soins de santé ou aux autres prestations sociales.

1. Le Comité engage le Gouvernement à examiner de quelle façon sa politique démographique s'applique au niveau local et à ouvrir un débat public à ce sujet. Il prie instamment le Gouvernement de promouvoir l'information, l'éducation et les services de conseils, afin de mettre en relief le principe du choix en matière de reproduction et de faire assumer aux hommes une plus grande part de responsabilités à cet égard. Le Gouvernement devrait clairement indiquer que l'usage de la force ou de la violence est interdit, et sanctionner tout manquement en la matière en soumettant à des procédures régulières les responsables qui outrepassent leurs pouvoirs. Le Comité a aussi engagé le Gouvernement à mettre en place une formation à la prise en compte des sexospécificités à l'intention des responsables de la planification familiale.

2. Reconnaissant que c'est aux enfants de sexe mâle, surtout dans les zones rurales et les zones écartées, à qui incombe la charge des parents âgés, le Gouvernement devrait examiner expressément les corrélations existant entre la sécurité économique des personnes âgées et ses politiques de planification familiale. Il devrait faire tout son possible pour qu'évolue et tombe en désuétude la préférence pour les enfants de sexe mâle, notamment en améliorant l'enseigne- ment et les possibilités d'emploi offerts aux femmes des zones rurales. Le Gouvernement devrait faire appliquer les lois contre l'avortement sélectif en fonction du sexe du foetus, l'infanticide et l'abandon d'enfant, et abolir toutes les pénalités juridiques frappant les enfants «hors plan» et les enfants non déclarés à l'état civil.

3. Le Comité s'inquiète des attitudes traditionnelles et des préjugés contre les femmes qui restent particulièrement prononcés dans les zones rurales. Il constate, en particulier, que les femmes rurales n'ont guère de possibilités de bénéficier pleinement des progrès économiques de la Chine, et qu'elles risquent de perdre leurs droits de propriété lorsqu'elles changent de situation matrimoniale. À cet égard, il note que près de 70 % des ouvriers agricoles sont des femmes, et que cela mérite d'être examiné de plus près. Le Comité s'inquiète aussi des taux de suicide élevés chez les femmes rurales.

4. Le Comité recommande que tous les plans et politiques publics applicables aux zones rurales, notamment ceux relatifs au microcrédit, au développement des petites entreprises et autres projets rémunérateurs soient mis en place avec la participation pleine et active des femmes rurales. Il faudrait se pencher de toute urgence sur le problème des taux de suicide féminins en créant des services de santé mentale, et en essayant d'en mieux comprendre la cause. Les centres d'études sur les femmes devraient être incités à entreprendre les recherches nécessaires. Il est vivement conseillé au Gouvernement d'assurer que les femmes jouissent des mêmes droits fonciers que les hommes quelle que soit leur situation matrimoniale.

5. Le Comité note que la participation des femmes au secteur non structuré de l'économie n'est pas examinée dans le rapport. Le Comité demande que cette question soit abordée dans le prochain rapport du Gouvernement.

6. Le Comité prie instamment le Gouvernement d'inclure, dans son prochain rapport, des informations statistiques pour chaque article de la Convention, afin de permettre une analyse de l'évolution de la situation des femmes ainsi qu'une comparaison avec la situation des hommes, de sorte qu'on puisse évaluer les progrès concrets accomplis dans l'application de la Convention.

7. Étant donné la diversité du pays et de sa population, le Comité réitère la demande qu'il avait faite dans ses conclusions sur le deuxième rapport périodique de la Chine, à savoir que le Gouvernement fournisse dans ses rapports une ventilation des données par province et région autonome, ainsi que des informations sur les minorités ethniques, en particulier les Ouïghows et les Tibétains.

8. Le Comité exhorte le Gouvernement à faire traduire la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes dans les langues locales. Il recommande une campagne générale d'informa- tion du public afin d'améliorer la connaissance juridique de la Convention et de faire prendre conscience davantage de l'égalité des sexes en tant qu'objectif de société et des droits des femmes en tant que droits de l'homme. Il recommande également une formation tenant compte des préoccupations des femmes sur la base de la Convention pour tous les fonctionnaires et cadres du Gouvernement. Le Comité exhorte le Gouvernement à organiser de larges débats publics dans les différentes provinces et régions autonomes dans le cadre des préparatifs du cinquième rapport périodique qu'il doit soumettre en vertu de l'article 18 de la Convention.

c) Conclusions du Comité : Région administrative spéciale de Hong Kong

Introduction

1. Le Comité exprime sa reconnaissance au Gouvernement chinois et à la Région administrative spéciale de Hong Kong d'avoir soumis, dans les meilleurs délais, un rapport initial extrêmement bien structuré et riche en informations. Il félicite le Gouvernement de sa présentation orale du rapport et du haut niveau des réponses détaillées, y compris des renseignements statistiques, données oralement et par écrit à ses questions.

2. Le Comité note qu'il y a un grand nombre d'organisa- tions non gouvernementales qui travaillent activement à Hong Kong en vue de la pleine application de la Convention.

Aspects positifs

1. Le Comité félicite le Gouvernement chinois d'avoir assuré la continuité de l'application de la Convention à la Région administrative spéciale de Hong Kong après le rétablissement de la souveraineté chinoise sur Hong Kong le 1er juillet 1997 sur la base du principe d'«un pays, deux systèmes». Il note que le Gouvernement a diffusé le texte de la Convention, notamment sur Internet.

2. Le Comité se félicite de la garantie concernant le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales des femmes et des hommes, qui figure dans la Loi fondamentale de Hong Kong et dans l'Ordonnance sur la déclaration des droits. Il prend note également de l'adoption et de la révision récentes de lois visant à éliminer la discrimination à l'égard des femmes. Le Comité se félicite, en particulier, de l'Ordonnance sur la discrimination sexuelle de 1995 et de l'établissement, en vertu de cette ordonnance, de la Commission de l'égalité des chances en tant qu'organe indépendant prévu par la loi et disposant de ressources adéquates, qui est responsable de l'examen des plaintes concernant la discrimination et de la promotion de l'égalité entre les sexes grâce à des activités d'éducation du public et d'autres moyens.

3. Le Comité accueille avec satisfaction la décision judiciaire récemment prise, qui garantissait le droit à la non-discrimination en reconnaissant le droit des enfants nés hors du mariage de résider dans la Région administrative spéciale de Hong Kong sur la base des droits de résidence de leur mère ou de leur père.

4. Le Comité se félicite du niveau élevé d'alphabétisation et de l'existence d'un système universel d'enseignement gratuit.

Obstacles à l'application de la Convention

1. Le Comité note avec préoccupation que la Chine a introduit sept réserves et déclarations concernant l'application des dispositions de la Convention à Hong Kong. Une préoccupation particulière est posée par la réserve excluant de la portée de la Convention «les affaires des confessions ou ordres religieux».

Principaux sujets de préoccupation et recommandations

1. Le Comité se déclare préoccupé par le fait que la Loi fondamentale ne contient pas d'interdiction de la discrimination à l'égard des femmes.

2. Le Comité recommande l'adoption d'une définition constitutionnelle de la discrimination, aussi bien directe qu'indirecte, afin de compléter l'interdiction de la discrimination en droit civil en vertu de l'Ordonnance sur la discrimination sexuelle.

3. Malgré l'important mandat et le travail utile de la Commission de l'égalité des chances, le Comité est préoccupé par l'absence d'un mécanisme gouvernemental pour la promotion des femmes à Hong Kong, qui serait chargé d'élaborer d'une manière dynamique des politiques et des stratégies à long terme pour l'égalité entre les sexes.

4. Le Comité recommande que le Gouvernement de la Région administrative spéciale de Hong Kong établisse un mécanisme central de haut niveau ayant des pouvoirs et des ressources appropriés afin d'élaborer et de coordonner des politiques et des stratégies à long terme centrées sur les femmes, de manière à assurer l'application effective de la Convention.

5. Le Comité se déclare préoccupé par le fait que le système électoral de la Région contient des obstacles structurels à la participation politique des femmes sur un pied d'égalité, qui constituent une discrimination indirecte à l'égard des femmes, surtout en ce qui concerne les circonscriptions fonctionnelles.

6. Le Comité prie instamment le Gouvernement de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer une représentation égale des femmes dans toutes les circonscriptions, y compris les comités ruraux, sur la base du principe de l'égalité du suffrage universel, conformément à la recommandation générale No 23 du Comité.

7. Le Comité note la faible représentation des femmes dans les conseils consultatifs gouvernementaux et les comités établis par la loi, ainsi que dans la fonction publique et le système judiciaire.

8. Le Comité recommande que le Gouvernement utilise l'action corrective et des mesures spéciales temporaires conformément au paragraphe 1 de l'article 4 de la Convention afin de faire appliquer le droit des femmes de participer à tous les domaines de la vie publique, et en particulier à des niveaux élevés de responsabilité. Il recommande également que le Gouvernement étudie l'expérience acquise par d'autres pays dans l'utilisation de quotas et de calendriers pour parvenir à des objectifs spécifiés, ainsi que de bases de données sur les candidates, en vue de les appliquer à Hong Kong.

9. Le Comité est préoccupé par le fait que l'Ordonnance relative à la violence au foyer ne s'applique qu'aux relations conjugales et qu'elle ne prévoit pas la fourniture de conseils ni le traitement des auteurs de tels actes. Il note aussi avec préoccupation que le rapport ne contient pas d'informations sur le viol et que le viol conjugal n'est pas considéré comme une infraction pénale dans la Région administrative spéciale de Hong Kong.

10. Le Comité recommande au Gouvernement d'améliorer les services à l'intention des victimes de la violence au foyer, y compris les employés de maison, en vue de renforcer leurs moyens d'action et d'assurer leur réadaptation, notamment en offrant des services de consultations psychologiques d'aide judiciaire, un logement temporaire et des soins de santé appropriés. Par ailleurs, le Comité demande instamment la modification de la législation en vigueur en vue de faire du viol conjugal une infraction pénale. Il prie le Gouvernement de communiquer des informations sur les crimes sexuels, dont le viol et le viol conjugal, dans le prochain rapport qu'il présentera en application de l'article 18 de la Convention.

11. Le Comité note que, bien que la prostitution en elle-même ne soit pas illégale, les dispositions visant à garantir la santé et la sécurité des professionnels du sexe ne sont pas claires, et il pourrait y avoir des discriminations à l'égard des femmes dans la répression des crimes liés à ce domaine.

12. Le Comité recommande qu'une réglementation adéquate pour protéger les travailleuses sexuelles soit mise en place et appliquée. Il recommande également que le Gouvernement surveille les liens entre la présence des femmes migrantes, une approche réglementaire envers la prostitution et la traite des femmes.

13. Le Comité loue les efforts visant à établir à l'intention des travailleuses migrantes un contrat de travail type garantissant un salaire minimal mais craint que ces travailleuses puissent être victimes de mauvais traitements et de violence de la part de leurs employeurs.

14. Le Comité recommande au Gouvernement de suivre la situation des travailleuses migrantes et de prendre des mesures pour les protéger des mauvais traitements et des actes de violence et prévenir de tels actes.

15. Tout en notant que plus de 50 % des étudiants récemment diplômés de l'université sont des femmes, le Comité est préoccupé par le degré de ségrégation dans la spécialisation académique des femmes et des hommes et par le faible pourcentage de femmes aux niveaux supérieurs des professions de l'enseignement et de l'université.

16. Le Comité recommande l'adoption de mesures spéciales temporaires propres à améliorer l'égalité de facto entre les femmes et les hommes au sens du paragraphe 1 de l'article 4 de la Convention afin d'accroître le nombre de femmes dans les secteurs non traditionnels de l'enseigne- ment, en particulier les sciences, les techniques et l'ingé- nierie, et de promouvoir les femmes qui occupent des postes subalternes et auxiliaires dans l'enseignement et à l'université à des postes de rang supérieur. Il engage le Gouvernement à aborder le problème de la persistance des stéréotypes sexuels et à allouer des ressources suffisantes aux programmes d'études sur les femmes.

17. Tout en notant la participation croissante des femmes dans l'économie non structurée et leur faible niveau de chômage, le Comité est préoccupé par la grande disparité des salaires perçus par les hommes et les femmes. Le Comité est également préoccupé par le nombre tout à fait disproportionné de femmes dans les emplois ayant les plus bas salaires, surtout en l'absence de lois sur le salaire minimal. Le Comité est également préoccupé par le fait que la contraction dans le secteur manufacturier affecte particulièrement les femmes peu qualifiées.

18. Le Comité recommande que le principe d'un salaire égal pour un travail de valeur égale soit inclus dans la législation pertinente et que des critères soient établis afin de déterminer la mesure de la valeur égale dans un marché du travail où il y a une grande ségrégation selon les sexes.

19. Le Comité encourage le Gouvernement à réexaminer régulièrement les réserves faites au sujet de la Convention. Il prie instamment le Gouvernement de modifier toutes les lois incompatibles avec la Convention, notamment celles qui concernent l'immigration et les plans de pension, en vue d'éliminer les réserves correspondantes. Il encourage en particulier le Gouvernement à éliminer la discrimination à l'égard des femmes autochtones à la suite de son examen de la politique dite de la «petite demeure». Le Comité encourage également le Gouvernement à réexaminer la réserve relative au traitement favorable des femmes en ce qui concerne la protection de la grossesse et de la maternité par la législation du travail, qui pourrait fort bien être conforme au paragraphe 1 de l'article 4 et au paragraphe 2 de l'article 11 de la Convention, ainsi que la réserve concernant les confessions religieuses.

20. Le Comité invite le Gouvernement à organiser des consultations publiques avec les organisations non gouvernementales au cours du processus d'application de la Convention et lors de l'élaboration de son deuxième rapport périodique.

21. Le Comité prie le Gouvernement chinois et le Gouvernement de la Région administrative spéciale de Hong Kong de communiquer des informations sur les problèmes soulevés dans les présentes conclusions dans le prochain rapport périodique qu'il doit présenter en application de l'article 18 de la Convention.

22. Le Comité demande que les présentes conclusions soient largement diffusées en Chine et dans la Région administrative spéciale de Hong Kong afin de faire connaître aux peuples chinois et de la Région, et en particulier aux hauts fonctionnaires, aux hommes politiques et aux cadres supérieurs, les mesures qui ont été prises afin d'assurer l'égalité de facto des femmes et les mesures supplémentaires qui sont requises à cet égard. Il prie également le Gouvernement de continuer à diffuser largement, et en particulier auprès des organisations s'occupant des femmes et des droits de l'homme, les textes de la Convention, des recommandations générales du Comité et de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing.



Page Principale || Traités || Recherche || Liens