La Situation Actuelle des Organisations des Droits de l'Homme en Afrique Sub-Saharienne

La Ghana


CONTEXTE

En janvier 1993, après onze ans de règne militaire souvent brutale sous le Conseil Provisionnel de Défense Nationale (PNDC), Capitaine de Vol Jerry Rawlings était assermenté comme un souverain civil à la suite d'une élection nationale qui l'a amené au pouvoir. Rawlings gagnait les élections présidentielles avec 58% du vote comme le chef d'une coalition de trois partis conduite par sa propre Assemblée Démocratique Nationale (NDC). Une nouvelle Constitution avec des chèques et balances institutionnels entrait en vigueur après l'élection. Les partis d'opposition ont accusé le gouvernement de négligence électorale et de manipulation frauduleuse des votes et ont boycotté les élections législatives en décembre.

La croissance d'organisations des droits de l'homme en Ghana est un développement récent, en conséquent de l'élection. La plupart des groupes en Ghana sont à un moment préliminaire de formation, avec le Ghana Committee on Human and Peoples' Rights (Comité Ghana sur les Droits de l'Homme et des Peuples) qui est le plus vieux. La plupart est contrainte par l'inexpérience et des problèmes de financement. Les activistes ghanéens de droits des l'homme identifient les arrestations arbitraires, la détention, et les restrictions de la liberté d'expression comme des violations communes. Cependant, depuis l'élection, ils croient que la situation a relativement amélioré, bien que les violations des droits n'aient pas arrêté d'aucune manière. Au début de 1993, la police a vigoureusement arrêté une manifestation organisée par un parti d'opposition pour protester contre le budget.

La nouvelle Constitution, qui a pris effet le 7 janvier 1993, fournit un système de chèques et balances, avec une branche exécutive dirigée par le Président, un parlement et un pouvoir judiciaire indépendant. La Constitution a aussi instauré une Commission for Human Rights and Administrative Justice (Commission pour les Droits de l'Homme et la Justice Administrative) pour enquêter sur les violations présumées des droits de l'homme et prendre action à remédier des violations prouvées. La Commission a été assermentée en octobre 1993, mais jusqu'à présent n'a pas adressé les violations assez fortement. En même temps, le gouvernement a créé une commission des médias nationaux pour assurer la liberté et l'indépendance des mass-médias en Ghana.

Le manque d'indépendance du pouvoir judiciaire a été une plainte fréquente d'avocats ghanéens. Cependant, il a été largement reconnu que le pouvoir judiciaire est devenu plus franc depuis l'élection. La Cour Suprême a décidé que l'action de la police mentionnée au-dessus était illégale, en énon‡ant qu'aucun permis n'était requis pour organiser une manifestation, protestation ou rassemblement. Une autre fois, les cours ont décidé que les médias de l'état doivent donner accès égal à toutes les partis politiques. Les médias sont aussi devenus plus francs depuis l'élection.

African Commission of Health and Human Rights Promoters (Ghana)
(Commmission Africaine des Promoteurs de la Santé et des Droits de l'Homme-Ghana) (CAPSDH-Ghana)

Histoire

La African Commission of Health and Human Rights Promoters (CAPSDH) est une organisation régionale, non-gouvernementale créée en 1989 par des professionnels médicaux africains sous la conduite de l'Organisation Mondiale de la Santé et la Commmission Internationale de Professionnels de Santé à un congrès à Brazzaville, Congo. La branche ghanée a été formée en 1990.

Mandat

CAPSDH-Ghana se concentre sur la défense et la promotion des idéaux précisiés dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples, mais avec l'accent sur la santé et la réhabilitation des victimes de violations des droits de l'homme.

Structure

L'organisation a un Exécutif National composé de dix-sept membres, y compris le membre de fondation, Dr. Edmund Delle. Il y a un petit groupe de personnel. L'organisation a l'intention d'établir des branches régionales à une date fixée plus tard.

Programme

CAPSDH-Ghana a établi un centre de traitement et de réhabilitation, et a conseillé, traité, hébergé 150 ex-prisonniers politiques. On a donné de l'assistance financière pour permettre les membres des familles des prisonniers de rester avec eux à la clinique de Dr. Delle et pour permettre leurs enfants d'aller à l'école. Le traitement physique et psychologique est fourni aux prisonniers. Des efforts ont été faits par l'organisation pour aider les ex-prisonniers à chercher un emploi après leur traitement. Les ex-prisonniers sont hébergés à la clinique privée de Dr. Delle.

African Human Rights Heritage
(Héritage Africain des Droits de l'Homme)

Histoire

L'African Human Rights Heritage est une organisation régionale formée en 1992 qui se concentre largement sur les questions politiques, économiques, culturelles et sociales.

Mandat

Son mandat est de créer des organisations à travers l'Afrique pour promouvoir les droits de l'homme, assurer l'établissement d'une cour des droits de l'homme, l'Ordre Haut Africain et la Fédération pour les Droits de l'Homme Africains; aider les victimes des violations des droits de l'homme; encourager la formation et l'investissement dans des projets pour réaliser l'émancipation économique; et soutenir le dévoilement des crimes économiques.

Structure

L'organisation est supposée d'être gouvernée par un Conseil de Membres, un membre de chaque membre-état de l'OUA qui se rencontreront deux fois par an. Chaque pays aura un Comité National composé des représentants du gouvernement et de la parti d'opposition, des groupes d'église et des ONG ainsi que d'autres. Le siège régional est basé en Ghana.

Programme

Jusqu'à présent, les activités ont été limitées.

Decade of Human Rights Education
(Décennie de l'Education des Droits de l'Homme)

Histoire

La Decade of Human Rights Education a été formé en 1991 comme une branche d'une plus grande Décennie pour l'Education des Droits de l'Homme qui a été commencée par Shula Koenig de New York.

Mandat

La Decade of Human Rights Education est une initiative à but non-lucratif pour activer et faciliter les activités locales, régionales et nationales pour le but de l'éducation des droits de l'homme en Ghana.

Structure

L'organisation est actuellement conduite par dix volontaires à mi-temps et est une organisation avec des membres. Il y a un Comité Nationale d'Organisations composé de neuf membres.

Programme

L'organisation cherche à incorporer l'éducation des droits de l'homme dans le système éducatif, les communautés locales, les institutions gouvernementales et le secteur professionnel.

Ghana Committee on Human and Peoples' Rights
(Comité Ghana sur les Droits de l'Homme et des Peuples)

Histoire

Le Ghana Committee on Human and Peoples' Rights a été formé en 1991 après une visite par un Commissaire de la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples à Ghana.

Mandat

Le Committee est une "organisation non-gouvernementale indépendante avec l'intention d'assurer la pro motion et la protection et le respect pour les droits de l'homme et des peuples dans un très large sens".

Structure

L'organisation a un Exécutif National de huit membres qui consiste en trois syndiqués, un journaliste et quatre avocats qui travaillent tous sur une base volontaire. Il n'y a pas d'effectifs à temps plein. L'organisation envisage de travailler sur une base nationale et établit des branches en dehors d'Accra. A présent, il a des chapitres établis dans les régions occidentales, centrales et plus grandes d'Accra. L'organisation est une organisation avec des membres qui se concentre sur les droits de groupes vulnérables, ainsi que sur les droits économiques et sociaux.

Programme

Le Committee produit une circulaire trimestrielle qui adresse les développements récents des droits de l'homme, documente les violations et discute les normes internationales des droits de l'homme. La circulaire compte 4.000 lecteurs. Le Committee a parrainé un nombre de séminaires et de carrefours y compris un congrès de deux jours sur les "droits de l'homme dans la Quatrième Republique". Il a collaboré plusieurs fois avec d'autres organisations dans des séminaires joints, y compris "The Journalist and Human Rights in Ghana" ("Le Journaliste et les Droits de l'Homme en Ghana") avec la Ghana Journalists Association (l'Association Ghanéenne de Journalistes), et d'autres avec la Croix Rouge et la African Commission of Health and Human Rights Promoters.

Ghana Journalists Association
(Association Ghanénne de Journalistes)

Histoire

Créée en 1984, le Ghana Journalists Association est une association professionnelle pour les journalistes ghanéens.

Mandat

Le but de l'Association est d'améliorer la norme de la pratique professionnelle dans la presse, d'encourager la croissance des mass-médias, et de protéger la liberté d'expression.

Structure

L'Association est une organisation de membres-journalistes avec un Exécutif National élu par les membres.

Programme

Les activités sont parrainées par le comité des droits de l'homme de ce corps professionnel pour sensibiliser la presse sur les droits de l'homme. L'Association publie une circulaire qui traite les problèmes pertinentes aux médias. Elle a organisé un séminaire joint sur les droits de l'homme avec le Ghana Committee on Human and Peoples' Rights.

Human Rights Forum
(Forum des Droits de l'Homme)

Histoire

En 1992 cinq anciens étudiants syndiqués ont établi le Human Rights Forum.

Mandat

Le Forum se concentre sur l'éducation des droits de l'homme.

Structure

Le Forum est un groupe de cinq membres: le Président, le Secrétaire Général, un avocat (le Secrétaire Exécutif), un assistant social, et un analyste d'ordinateurs.

Programme

L'organisation a donné quelques cours sur les droits de l'homme dans les écoles et est intéressée à organiser des carrefours.

International Association of Women Lawyers-Ghana
(Association Internationale des Femmes Juristes-Ghana)<(FIDA-Ghana)

Histoire

FIDA-Ghana a été formée en 1985.

Mandat

L'objectif primaire du programme est la provision des services juridiques aux femmes et aux enfants indigentes dans la communauté. Les hommes qui cherchent les services de FIDA-Ghana ne sont pas réfusés s'ils sont qualifiés. L'organisation a aussi un composant juridique d'alphabétisation pour sensibiliser le grand public sur les droits de femmes.

Structure

Le bureau de la FIDA est dirigé par un comité de cinq membres qui rédige le rapport annuel de l'organisation et organise les avocats volontaires de fournir des services juridiques. Un Administrateur Juridique à temps plein dirige le bureau et est assisté par deux avocats et un non-avocat.

Programme

FIDA-Ghana fournit des services juridiques (plus de 1.000 clients) et des matériels pour sensibiliser le public imprimés dans les langues locales, sur la loi de succession entre les états, les lois de mariage, l'héritage et l'entretien des enfants.

- Binaifer Nowrojee


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