La Situation Actuelle des Organisations des Droits de l'Homme en Afrique Sub-Saharienne

Burkina Faso


CONTEXTE HISTORIQUE

Depuis 1960 Burkina Faso a eu dix régimes politiques différents--trois constitutionnels et sept militaires, les derniers étant les résultats des coups d'état. En termes d'années, le pays a eu quinze ans de gouvernement constitutionnel et dix-neuf de règne militaire. Les régimes militaires ont, en général, été autocratiques et dictatoriaux, avec de la violence accompagnante et de la violation massive des droits de l'homme.

Cependant, pour les analystes de pays la période de 1983 à1987 était le moment critique, quand le Conseil National de la Révolution (CNR) est venu en pouvoir sous la direction charismatique et dynamique de Capitaine Thomas Sankara. Cette période a ouvert un nouveau chapitre dans les relations civiles-militaires en Afrique en général, et au Burkina Faso en particulier. Le gouvernement de Sankara a délibérément mobilisé les paysans, qui constituent la masse de la société, pour participer dans le processus démocratique. L'état a aussi aidé la société civile en habilitant des femmes, des paysans, des étudiants, des ouvriers et d'autres organisations. Jamais avant les besoins fondamentaux du Burkinabe moyen étaient réalisés comme sous le régime de Sankara. Ce n'était certainement pas une démocratie représentative, mais elle était participatoire.

En disant ça, il ne faut pas avoir l'impression que Burkina Faso témoignait d'un âge d'or de protection des droits de l'homme sous le gouvernement de Sankara. Des abus des droits de l'homme se présentaient, y compris des cas de torture, de détention arbitraire et d'autres violations. La zèle révolutionnaire de Sankara l'a amené àconcentrer sur certains éléments de la société comme des ennemis, et ils ont été persécutés.

En octobre 1987, Sankara a été assassiné pendant un coup d'état par son ami, Blaise Campore. Après le coup le plus sanglant dans l'histoire du pays, Campore a installé le neuvième régime politique du pays. Des observateurs ont enregistré le nombre d'assassinats politiques, des commandements de meurtres et des "disparitions" le plus haut sous ce régime; une étude établit le nombre d'assassinats àenviron vingt. Pendant cette période, Burkina Faso a ratifié des conventions internationales de droits de l'homme, y compris la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples en 1984. En outre, le régime a adopté une nouvelle Constitution en 1991. Malgré ces positions formelles par l'état, la violation systématique des droits de l'homme, y compris des assassinats, ont continué. Il y avait la persécution des étudiants et des professeurs de l'université, et certains étudiants de l'Université de Ouagadougou ont "disparus". Les arrestations, les détentions, et la torture sont devenus des caractéristiques communes du panorama politique de Burkina Faso sous Blaise Campore. L'épuration du régime de la société a résulté dans la destruction de l'ordre politique, juridique, administrative, culturel, économique et social du pays. Le régime a injuré le système judiciaire en particulier, en créant des tribunaux révolutionnaires qui ont plusieurs fois été employé pour persécuter des adversaires politiques perçus. Le Mouvement Burkinabè des Droits de l'Homme et des Peuples (MBDHP) est devenu une cible d'intimidation et de menaces d'état, comme les syndiqués et les partis d'opposition. La presse, par crainte, a opté pour l'auto-censure.

La réponse de Blaise Campore àla recherche continentale générale pour la démocratie était la préemption d'une demande populaire en établissant un gouvernement transitoire et en organisant des élections. Il a gagné les élections, bien que les résultats soient contestés. Il a formé un nouveau gouvernement en 1992.

Pour comprendre les développements au Burkina Faso, il est important de rappeler le caractère féodal du pays. Le Royaume Mossi et son roi exercent beaucoup d'influence, et ont des classes dirigeantes ce qui concerne les propriétés. Cela peut être problématique pour les efforts de réforme et les problèmes de droits de l'homme. En addition, Burkina Faso souffre d'un taux d'analphabétisme élevé.

LES ORGANISATIONS DES DROITS DE L'HOMME

Association Burkinabè pour la Promotion d'un Etat de Droit et la Défense des Libertés (APED-LIBERTES)

Histoire

L'expérience avec le caractère arbitraire et répressif des régimes militaires au Burkina Faso a résulté dans la création de l'Association Burkinabè pour la Promotion d'un Etat de Droit et la Défense des Libertés (APED-LIBERTES) en 1990. L'organisation est inscrite comme une ONG.

Mandat

Le mandat d'APED-LIBERTES est de promouvoir l'état de droit et de protéger les droits de l'homme en sensibiliser les droits de l'homme, en créant une culture des droits de l'homme, et en luttant pour les droits de paysans.

Structure

APED-LIBERTES a une Assemblée Générale pour prendre des décisions importantes et pour la détermination de la politique àsuivre. Il y a un Comité Exécutif qui réalise les décisions de l'Assemblée Générale. Le Comité Exécutif inclut le Président, le Vice-Président, le Secrétaire Général, les assistants et des membres de divers commissions.

Programme

APED-LIBERTES a fait des visites aux provinces pour éduquer la population sur leurs droits, et aux prisons pour enquêter sur les conditions de prison.

Association pour la Promotion Féminine

Histoire

Avant 1992, il n'y avait aucune activité pour les droits de femmes dans la province Poni, donc un groupe de femmes sont venues ensemble et ont formé l'Association pour la Promotion Féminine comme une division du Mouvement Burkinabè des Droits de l'Homme et des Peuples.

Mandat

Le mandat de l'Association est de protéger les droits des femmes par l'assistance de développement dans la région rurale.

Structure

Le corps suprême de l'Association est une Assemblée Générale. Il y a aussi un Comité Exécutif composé d'un Président, un Vice-Président, un Secrétaire Général, un Trésorier et des assistants. Il y a des divers comités qui traitent les problèmes spécifiques.

Programme

L'Association

- donne petites facilités de crédit aux femmes dans des régions rurales;

- exécute des programmes de sensibilisation et d'autres projets d'auto-aide; et

- finance des campagnes d'alphabétisation pour les femmes illettrées.

Mouvement Burkinabè des Droits de l'Homme et des Peuples (MBDHP)

Histoire

Le Mouvement Burkinabè des Droits de l'Homme et des Peuples (MBDHP) a été formé en 1989 comme une organisation non-gouvernementale pour travailler pour la promotion des droits de l'homme que les gouvernements de Burkina Faso, surtout les régimes militaires, ont violés depuis l'indépendance en 1960.

Mandat

Le mandat du MBDHP est la promotion, la protection et la défense des droits de l'homme.

Structure

L'organisation a un Comité Exécutif National de quatorze membres, qui sont chargés de la mise-en-oeuvre des décisions et des politiques de l'Assemblée Générale. Il a aussi à-peu-près six commissions qui traitent les tâches spécifiques sur les droits de l'homme, et les branches dans toutes les régions du pays.

Programme

MBDHDP a:

- organisé des séminaires et des congrès pour sensibiliser les populations urbaines et rurales sur leurs droits de l'homme;

- éduqué la population sur les normes et les procédures des droits de l'homme internationaux;

- dénoncé la torture et les exécutions par l'état;

- participé àla rédaction de la Constitution du pays de 1989;

- publié des périodiques, des bulletins et des rapports sur les situations des droits de l'homme au Burkina Faso et dans d'autres pays africains;

- participé àun nombre de missions de recherche; et

- embarqué sur un nombre de cas de litige des droits de l'homme.

Réseau Sous-Régional Femmes Africaines et Droits Humains (REFAD)

Histoire

En 1993, un groupe de femmes de Burkina Faso, Mali, Niger et Togo, conscientes des injustices sociales et des inégalités qui affrontaient les femmes en Afrique, sont venues ensemble pour former un réseau régional pour défendre leurs droits. Elles ont appelé le réseau le Réseau Sous-Régional Femmes Africaines et Droits Humains (REFAD), et ont situé sa siège au Burkina Faso.

Mandat

Le mandat de REFAD est de:

- faciliter l'accès de femmes àl'information des droits de l'homme;

- promouvoir la recherche sur les droits de femmes;

- encourager la formulation des lois alternatives pour la protection des droits de femmes;

- publier des matières juridiques sur les droits de femmes dans les langues locales; et

- sensibiliser le public aux niveaux internationaux et nationaux sur les droits de femmes.

Structure

REFAD a une Assemblée Générale, un Comité coordinnateur et un Comité d'urgence.

Programme

REFAD est entraîné dans la dissémination d'information et la sensibilisation des droits de femmes, et a produit des publications sur les droits de femmes dans des langues locales. Il a organisé des séminaires et des congrès divers sur les droits de femmes. Il entreprend la formation des parajurists, et a dirigé la recherche juridique sur les problèmes des droits de femmes.

Union Interafricaine des Droits de l'Homme (UIDH)

Histoire

Les violations des droits de l'homme sur le continent et les difficultés qui ont été rencontrées dans les processus de transition ont motivées une trentaine d'organisations, s'évertuant àprotéger et àdéfendre les droits de l'homme en Afrique, pour venir ensemble àune assemblée organisée au Burkina Faso en juillet 1992. La réunion a formé l'Union Interafricaine des Droits de l'Homme (UIDH) comme un corps pan-africain, apolitique, des droits de l'homme.

Mandat

Le mandat de l'UIDH est:

- la promotion de la justice et la protection des droits de l'homme et les libertés;

- de contrôler les principes énoncés dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples en Afrique. Le mandat de l'UIDH mandat est éxécuté en liaison avec les ONG des droits de l'homme nationaux; et

- d'encourager les études de recherche et la collection de documents qui traitent les droits de l'homme en général, et l'Afrique en particulier.

Structure

UIDH consiste en 18 ligues africaines et membres de fondation ONG des droits de l'homme.

L'Assemblée de l'UIDH est l'organe suprême, et il élit un Bureau de Coordination avec un Président, quatre Vice-Présidents et quatre membres supplémentaires.

Le Secrétariat Exécutif est le corps chargé avec l'assistance du Bureau en exécutant les décisions de l'Assemblée. Il est composé par: un Secrétaire Exécutif, un Assistant Secrétaire Exécutif, un Secrétaire pour les relations externes, un Secrétaire pour l'information et la presse, et un Trésorier Général.

Programme

UIDH a:

- exécuté un nombre de missions de recherche et a fait des déclarations sur les violations des droits de l'homme dans un nombre d'états africains;

- contrôlé les élections dans beaucoup d'états;

- financé des carrefours et des séminaires sur les questions des droits de l'homme;

- publié des bulletins, des journaux et d'autres documents de recherche; et

- été entraîné dans des cas de litige des droits de l'homme dans un nombre de pays.

- Nana K.A. Busia, Jr.


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